Nathanaël Abeille (Marseille)
Nathanaël Abeille est né en 1986 en Ardèche. En 2011, il a obtenu son diplôme de designer à L’ENSAD Paris, et en 2014 à l’ENSADLab Paris. En 2015, il a reçu le prix de la Bourse Agora, remise par la ministre française de la Culture, pour sa recherche innovante en design. Après deux années passées aux Ateliers Jean Nouvel, il s’est finalement mis à son compte. Il fait partie de cette génération de designers qui sont convaincus qu’une application approfondie des matériaux et des procédés de fabrication contribue à résoudre des problèmes pratiques et concrets et ainsi à transformer la vie quotidienne de manière rationnelle et holistique. De facto, il exerce actuellement une activité de designer-chercheur liée au changement climatique. Dans ce cadre, il met particulièrement l’accent sur une utilisation socialement soutenable de la lumière naturelle. Nathanaël Abeille vit au Frioul et travaille à Marseille. Ses créations se trouvent souvent dans l’espace public, notamment visibles à Marseille, en Haute-Savoie, à Buenos Aires et à Paris.
Olivier Amsellem (Marseille)
Olivier Amsellem est un photographe qui travaille dans le monde de la mode depuis les années 1990. Il a été l’assistant de Jean-Baptiste Mondino et a assisté les plus grands photographes avant de lancer sa propre activité et d’être lancé en 1998 par le Festival International de la Mode de Hyères. Son travail est articulé autour de l’architecture et de l’impact de ce dernier sur le comportement de notre société. En 2014, il co-fonde JoggingJogging, une boutique qui propose une vision moderne en s’appuyant sur des marques et des créateurs émergents. Jacquemus, Anthony Vaccarelo, Charlotte Chesnais, etc. Jogging Jogging s’articule autour d’un concept unique lié au lifestyle de la ville depuis 10 ans, autour d’un patio qui accueille les meilleurs chef(fes), et d’une maison d’hôte à Samena, et dernièrement une cellule dans l’unité d’habitation chère au marseillais né en face dans les HLM.
Aristide Barraud (Venise)
Né en 1989, Aristide Barraud est auteur et photographe. Ancien joueur de rugby professionnel et international en France et en Italie, il met un terme à sa carrière suite à ses blessures dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Mais ne sombre pas, son premier livre, est publié aux éditions du Seuil en 2017. Entre 2018 et 2019, il collabore avec L’Équipe et Le Monde en tant que chroniqueur et photographe. En parallèle, son travail de collage et d’écriture dans les rues de Paris et de banlieue parisienne est remarqué par des critiques d’art. En 2020 il est choisi par l’artiste JR pour intégrer la section « Art & Images » de l’école Kourtrajmé. Il expose au Palais de Tokyo au sein de l’exposition « Jusqu’ici tout va bien », dans le cadre des 25 ans du film La Haine. En 2022, son projet Bâtiment 5 // Courte Vie Pleine portant sur la destruction du bâtiment 5 de la cité des Bosquets à Montfermeil, réalisé dans le cadre d’une résidence aux Ateliers Médicis, donne lieu à un film et un livre publié aux éditions du Seuil. Aristide Barraud collabore avec la Maison Lesage dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille.
Camille Brasselet (Lyon)
Camille Brasselet est une photographe d'origine rouennaise désormais installée à Lyon. Après l'Ecole des Beaux Arts de Saint-Brieuc en 2015 où elle expérimente la peinture, le dessin, le modelage mais surtout la photographie, elle s’installe à Lyon pour suivre des études supérieures de photographie. Son travail navigue autour du corps et du personnage, mêlant à la fois références picturales ainsi qu’une certaine forme d’étrangeté. Sa démarche photographique tente d’appréhender le médium par différentes perspectives visuelles et plastiques, en gravitant autour du monde des images et de leurs représentations. Elle expose son travail en France comme à Arles ou encore à la Maison des Arts Plastiques de Lyon, mais également en Italie au Palazzo Bonaguro lors de la Biennale di Fotagrafia di Bassano et en Russie à la Galerie Fedini à Moscou. En 2022, elle obtient la dotation le19M de la photographie des Métiers d'art dans le cadre du Prix PICTO de la photographie de mode qui lui ouvre les portes de la Maison Goossens l’année suivante. Le fruit de cette collaboration est présenté dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille.
Claude Como (Marseille)
Claude Como, née en 1964, vit et travaille à Marseille. Depuis les années 1980, elle s’empare aussi bien de la peinture à l’huile, de la céramique, de la résine, du fusain ou encore de la laine pour sonder sa propre histoire et expérimenter son rapport aux réalités du monde, où le vivant trouve une place centrale. En confrontant constamment le volume et l’aplat, Claude Como construit son oeuvre autour du vivant, aujourd’hui, ses formes libres tuftées s’affranchissent radicalement du cadre. En 2019, Claude Como débute une série de tapisseries réalisée à l’aide d’un pistolet à tufter, traditionnellement utilisé par des artisans pour la réalisation de tapis, qui figurent des éléments végétaux foisonnants, des micro-organismes luxuriants, intitulée « Supernature ». Par leur souplesse, ces tapisseries s’extraient du cadre pour littéralement coloniser les murs et donner un caractère organique à l’architecture qui les abrite. Le choix du touffetage inscrit l’artiste dans une histoire de la tapisserie. Les formes découpées s’articulent entre elles au profit d’installations tentaculaires, mouvantes et rhizomiques. Avec un sentiment mêlé d’émerveillement et de gravité, elle présente des corps décontextualisés, des scènes privées d’horizons, des écosystèmes suspendus. L’artiste construit son œuvre à partir de notions telles que le déracinement, le mouvement, l’absence, l’impermanence, la mort et les renaissances possibles.
Delphine Dénéreaz (Marseille)
Née en 1989 à Vaison-La-Romaine, Delphine Dénéréaz vit et travaille à Villedieu dans le Vaucluse. Depuis près de dix ans, Delphine Dénéréaz imagine des installations qu’elle produit grâce à une technique traditionnelle issue de la culture vernaculaire du Moyen-Âge, le « tapis de lirette ». Elle développe en parallèle une pratique sculpturale de tissage sur grille à grande échelle qui nourrit des environnements immersifs dans lesquels l’histoire de l’art ou des cultures ancestrales croisent avec jubilation les signes et les artefacts produits par la société contemporaine. Depuis 2019, elle a effectué de nombreuses résidences en France et à l’étranger. Les oeuvres de Delphine Dénéréaz ont été présentées à la Villa Noailles (Hyères), à la Friche Belle de Mai (Marseille), à la Traverse et au festival Marsatac (Marseille), au Consulat (Paris), à la Galerie Slika à Lyon, au centre culturel Fenaa Al Awwal (Arabie Saoudite), et ont fait l’objet de collaborations avec de grandes marques telles que Nike, Hypebeast, Lacoste. Elle a bénéficié fin 2023 d’une exposition personnelle à la Collection Lambert et participe actuellement à la première triennale d’art contemporain de Nîmes. Elle collabore avec la Maison Goossens dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille.
Pauline Guerrier (Paris/Aubervilliers)
Pauline Guerrier vit et travaille à Paris, résidente de POUSH à Aubervilliers. Elle intègre les Beaux-Arts de Paris en 2009 dans l’atelier de Giuseppe Penone pour une durée de trois ans avant de rejoindre l’atelier d’Ann Veronica Janssen pour deux ans.
Dans une quête perpétuelle de connaissance des techniques ancestrales, Pauline Guerrier confronte les savoirs d’hier au monde d’aujourd’hui et de demain. L’écologie, la science, la foi, la croyance sont des sujets qui ne cessent de l’intéresser. Son travail s’exprime à travers le dessin et la sculpture, mais aussi les installations, la performance et la vidéo afin d’utiliser le médium le plus adapté aux sujets qu’elle aborde. Pauline Guerrier a créé des œuvres inédites dans le cadre de la Galerie du 19M Dakar en 2023.
Bella Hunt & DDC (Marseille)
Bella Hunt & Dante Di Calce est un duo d’artistes franco-américain, qui vit et travaille à Marseille. Bella Hunt a étudié à l’École des Beaux-Arts de Marseille et l’histoire de l’art à Rome. Dante Di Calce est autodidacte, et vient d’une famille d’artisans et d’artistes. Le travail de Bella Hunt & Dante Di Calce prend sa source dans l’artisanat préindustriel. Les sculptures et les céramiques du duo sont des fantaisies et des uchronies historiques, hommages aux mondes antiques et médiévaux, ainsi qu’à la pop culture, de la fantasy au tuning automobile en passant par le football. Utilisant des techniques et des procédés anciens (stucco-calcaire, céramique...), Bella Hunt & Dante Di Calce se concentrent sur une pratique de création de sculptures-objets, portant leur regard d’artistes contemporains sur l’histoire et les arts décoratifs. Le duo collabore avec Desrues dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille.
ITINERANCE Méditerranée (Marseille)
Créée en 2018, l’objectif de l’association ITINÉRANCE est de réintégrer l’artisanat et le sens du vêtement dans la conscience collective. L’association, qui a déjà travaillé avec la Galerie du 19M, soutient des communautés locales et participe à la sauvegarde du matrimoine et patrimoine immatériel méditerranéen par la mise en œuvre de nombreux projets collaboratifs dans les pays du pourtour méditerranéen comme la Grèce, la Tunisie, le Maroc, la France et le Liban.
Lucie Khahoutian (Paris)
Née en 1990, Lucie Khahoutian est une artiste visuelle dont la pratique mélange collage, photographie, et installation. Après un parcours à l’école des Beaux-Arts Minas Avetysuan pour les arts appliqués, elle reçoit son Master en Arts Visuels de l’université Américaine de Erevan en 2013. Dans ses compositions digitales, Lucie Khahoutian provoque la rencontre d’éléments étrangers comme pour mettre en exergue la transposition d’une culture dans un nouveau pays d’accueil. Jouant sur la rencontre Orient / Occident et les codes imposés — ou choisis — pour se représenter et faire corps commun, elle aborde ces codes par le biais du genre ou du symbolisme, et compose un univers ésotérique où le folklore est célébré. Ses images, très influencées par le récit transgénérationnel brodent une oeuvre nourrie par l’onirisme de l’histoire familiale reçue des générations précédentes et devenue conte fantastique, tissant ainsi le lien entre mémoire individuelle et collective dans la construction de l’identité diasporique. Lucie Khahoutian a exposé son travail de cocréation avec Atelier Montex à la Galerie du 19M en 2022.
Thomas Mailaender (Marseille)
Souvent présenté comme photographe, Thomas Mailaender utilise pourtant un large éventail de médiums, dont la céramique, la vidéo ou l'installation. Collectionneur et archiviste, il pratique en parfait dilettante de l'image « l'appropriationnisme », indifféremment digital ou analogique. Il surfe sur le net pour glaner des « perles », cherche des photos dans la presse d'hier, sur les brocantes ou chez des éditeurs. Puis il les stocke, les classe, les digère avant de les régurgiter, par le montage, dessin sur tirage, changement de registre, agrandissement ou rapprochement avec divers objets. Il a rassemblé une importante collection – « The Fun Archaeology » – sorte d’archéologie du pire contemporain, dont les documents mettent en évidence la richesse vernaculaire de leur langage et leur poésie accidentelle. Toute l’oeuvre de Thomas Mailaender taraude la question du goût, à laquelle il réplique par des démonstrations à la pointe du kitsch, de l’amateurisme et du vulgaire, dans une visée autant comique que tendre.
Andrea Moreno (Marseille)
Andrea Moreno, née en 1992 à Caracas, vit et travaille à Marseille. Le travail d’Andrea Moreno se caractérise par un constant va-et-vient entre le plat et le volume, ses sculptures cherchent un point d'équilibre entre les souvenirs, les émotions et l'instantané. Durant sa formation à Dieulefit en 2022, Andrea Moreno a été influencée par le regard porté sur la matière d’Anne Verdier ainsi que par l’attention à la couleur et au protocole créatif ludique de Marianne Castelly. Sa pratique est un témoignage d’une migration, grandir au Venezuela a construit sa vision du monde. L'ingéniosité des Vénézuéliens l'inspire, en particulier ceux qui réparent leurs maisons avec les moyens du bord, incarnant ainsi le concept de « Glamour débrouillard ». Cette résilience, souvent teintée d'humour, modèle ses sculptures, qui sont des assemblages improvisés de volumes réunis à travers un équilibre miraculeux. Elle collabore avec Atelier Montex dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille.
Cécile Ndiaye (Dakar)
Cécile Ndiaye développe une démarche artistique dans laquelle le design, l’artisanat et l’art cohabitent en permanence dans un système de pensée engagée et responsable. Elle se nourrit en continu des cultures locales, des traditions artisanales et des ressources disponibles dans son environnement, et en fait sa propre lecture pour proposer de nouvelles narrations. À travers son travail elle acquiert, documente et expérimente des connaissances et des techniques traditionnelles sur le cuir en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, Cécile Ndiaye a créé au Sénégal la maison de maroquinerie Studio Wudé. Attachée au mieux-être social et individuel par l’expression collective, la valorisation des compétences endogènes et la capacité a créer de la valeur, elle ne cesse de faire évoluer les process de création et d’organisation afin que Studio Wudé soit pour chaque artisan un lieu d’invention et d’affirmation, un catalyseur de talents, un révélateur du possible.
Simone Pheulpin (Hauts-de-Seine/Vosges)
Simone Pheulpin joue de son imagination et de son expertise depuis plus de 50 ans pour réaliser des oeuvres textiles exceptionnelles. D’apparence naturelle, végétale ou géologique, entre failles rocheuses et craquelures terrestres, les sculptures et panneaux muraux de Simone Pheulpin s’inspirent de la nature sans jamais la copier. Monomatière, monochrome, son oeuvre ouvre sur une infinité de possibilités de formes et de volumes.
Simone Pheulpin a inventé un savoir-faire dont on ne voit nulle équivalence. Ce long et minutieux travail d’empilement, d’enroulage, de serrage constitue pour elle un processus méditatif. Sans jamais faire de dessin préparatoire, l’artiste dissimule les épingles enchevêtrées sous chaque pli, qui maintiennent ses sculptures. Les plis de coton écrus ne laissent à voir qu’un trompe-l’oeil méconnaissable et organique. Sa carrière artistique a débuté en 1987, lors de la Biennale internationale de la tapisserie de Lausanne, pour laquelle elle réalise l’oeuvre Décade. La reconnaissance internationale arrivera dans les années 2010 où son travail est salué par le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris et le prix d’honneur du Loewe Foundation Craft Prize. Son travail est consacré lors de son entrée au Victoria & Albert Museum de Londres, au Chicago Art Institute et au Musée des Arts décoratifs de Paris.
Théophile Peris (Marseille)
Diplômé de l’ÉESI Poitiers, Théophile Peris s’est ouvert au monde pastoral en travaillant un été comme aide-berger dans les Alpes de Haute-Provence. Il y comprend que la laine n’est pas exploitée et devient un déchet pour les éleveurs. Il décide alors de s’emparer des toisons brutes pour créer des images-sculptures. La laine cardée et feutrée se charge des relations entre humains, animaux et paysage. Les graines, les bourres, les insectes grouillent encore dans les feutres de Théophile Peris
Adrien Vescovi (Marseille)
Adrien Vescovi vit et travaille à Marseille depuis 2017 après une longue pratique installée dans les montagnes de Haute-Savoie.
Né en 1981 à Thonon-les-Bains et diplômé de l’École supérieure d'art de l'agglomération d'Annecy, son travail a été présenté en Espagne, au Luxembourg, en Belgique, au Danemark, au Mexique et aux Pays Bas.
L’artiste réinvestit avec des enjeux contemporains la question de la toile libre et d’une peinture pensée à une échelle architecturale et naturelle. L'importance du contexte dans lequel l'artiste vient installer ses oeuvres est pour lui un facteur d'étude incontournable. Adrien Vescovi compose des temporalités, assemble des couleurs travaillées selon différents processus alchimique, à partir de l’air (rayons du soleil et de la lune), la terre (ocres et végétaux) et le feu (cuissons, infusions). Sa manière de coudre est une façon de peindre. Le hasard est son allié.
Emilie Seto (Marseille)
Née en 1991, Émilie Seto vit et travaille à Marseille comme illustratrice. Après des études en illustration, Émilie Seto commence à collaborer avec la presse nationale et étrangère, ainsi qu’avec diverses entreprises et institutions : Le Monde, The Financial Times, Google, La Poste, le Palais de Tokyo et l'Olympique de Marseille, entre autres. Parallèlement à son travail d’illustration de presse, elle aime représenter l’envers du décor des paysages urbains. Elle dessine sa ville, principalement aux crayons de couleur, en allant toujours plus loin au Nord, au Sud et à l'Est où personne ne marche. En 2022, Émilie Seto a publié son premier recueil illustré Tu es chez toi ici qui rassemble des illustrations réalisées ces trois dernières années et dont la cité phocéenne est la source d’inspiration principale. En 2023, elle expose à New York et entame une série d'expositions en Chine qui s'étale jusqu'en 2024. Émilie Seto collabore avec les Maisons Atelier Montex et Paloma dans le cadre de la Galerie du 19M Marseille