le Comité et les artistes
de Trouver son Monde 

Anne Bourrassé est née en 1991 en France. Elle vit et travaille à Paris.

Elle est commissaire d'exposition et autrice indépendante à la croisée des arts visuels et des humanités. Ses travaux dans l’art contemporain convoquent les récits politiques, les pratiques collectives et les luttes féministes intersectionnelles. Après avoir fondé plusieurs project-spaces, elle est directrice des expositions et des ateliers d'artistes au centre culturel Le Consulat Voltaire à Paris de 2021-2023.

Elle collabore avec des institutions culturelles et des galeries internationales pour des expositions et textes et a effectué plusieurs résidences internationales de recherche en art contemporain : au Sénégal à Selebe Yoon, Dakar ; au Canada à The Polygon et Griffin Art Projects à Vancouver ; et en Albanie à la Vila 31 à Tirana.

En 2019, elle cofonde l'association Contemporaines pour lutter contre les inégalités de genre dans les arts visuels. Son premier livre sur le sujet est publié aux Éditions du Seuil en janvier 2026.

Designer industriel diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers, Abdoulaye Niang façonne des objets alliant excellence artisanale, innovation technique et exigence esthétique. Son approche mêle rigueur conceptuelle, sensibilité aux matériaux et attention portée aux usages. 

En tant que cofondateur du studio Hall Haus, il a collaboré avec des Maisons de renom, en dirigeant des projets de la conception à la fabrication, dans le respect des codes du luxe. Chaque projet est pour lui l’occasion d’explorer des narrations sensibles à travers les formes, les textures et les processus, en plaçant le détail et la cohérence au cœur de sa démarche. 

C’est à Berlin que Regina Weber débute son parcours créatif, en étudiant à la prestigieuse Weissensee Academy of Art, tout en nourrissant sa culture artistique au musée d’art contemporain Boros où elle travaille plusieurs années à la médiation. Elle enrichit sa formation par une immersion culturelle au Japon, à la Kobe Design University. 

Depuis 2019, Regina Weber est responsable de la création textile chez Paloma, Maison résidente du 19M

Elle y supervise le développement des créations textiles pour des collections de Haute Couture, de prêt-à-porter et de commandes spéciales, en collaboration étroite avec les plus grandes Maisons. Elle pilote également les collaborations artistiques pour l’exposition Trouver Son Monde, coordonnant la réalisation de deux œuvres collaboratives avec la Maison Paloma.

Son approche allie rigueur technique, recherche expérimentale et sensibilité artistique. 

Amie Barouh est une artiste née en 1993 à Tokyo, au Japon. Elle vit et travaille au Pré Saint-Gervais, France. 

La démarche artistique d’Amie Barouh est intimement liée à son histoire personnelle et à son désir mu par l’intuition, autant que par le besoin, d’aller à la rencontre de cultures dont elle se sent à la fois proche et éloignée. Issue d’un environnement multiculturel et binational, elle a rapidement identifié son désir de se construire par la découverte, mais aussi par la confrontation avec diverses pratiques culturelles rencontrées dans la sphère publique, souvent au hasard, allant spontanément jusqu’à se composer de nouvelles familles. 

Djiby Kebe est né en 2000 à Paris, où il vit et travaille.  

Djiby Kebe est un cinéaste et programmateur de cinéma français, formé à l’école Kourtrajmé puis aux Beaux-Arts de Paris. Réalisateur du court métrage L’Avance (2024), il est aussi co-fondateur du collectif Air Afrique, avec lequel il œuvre à réactiver la mémoire de l’ancienne compagnie aérienne à travers un magazine, un ciné-club et un travail d’archives visant à en faire revivre l’héritage. 

Eden Tinto Collins est née en 1991, vit et travaille entre Paris et Bruxelles. Elle a développé sa pratique des arts plastiques en passant par l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris Cergy. 

Poéticienne hypermédia, les dispositifs qu’Eden Tinto Collins propose sont noétiques (mettent en relation la pensée et l’esprit), et se manifestent sous la forme d’installations. Loin d’être quantifiée à un médium plus qu’à un autre, Eden Tinto Collins explore les notions de réseaux et d'interdépendance, les frictions entre mélancolies, mythologie, post, trans, cyber voir extrahumanité.

Éléa-Jeanne Schmitter est née en 1993 à Beauvais. Elle vit et travaille à Paris.  

Après un BFA au sein de l’Université Concordia au Canada, elle intègre la promotion de 12 élèves de l'école Kourtrajmé sous la direction de l'artiste JR. Son travail a été exposé au Palais de Tokyo lors de l'exposition Jusqu'ici tout va bien.

En 2025 son travail était exposé au Palais de la Porte Dorée.  Elle est une des cinq lauréates du programme de mentorat Nouvel Oeil 2026 crée par Gaze Magazine et soutenu par la Maison Européenne de la Photographie. Amie Barouh est une artiste née en 1993 à Tokyo, au Japon. Elle vit et travaille au Pré Saint-Gervais, France. 

La démarche artistique d’Amie Barouh est intimement liée à son histoire personnelle et à son désir mu par l’intuition, autant que par le besoin, d’aller à la rencontre de cultures dont elle se sent à la fois proche et éloignée. Issue d’un environnement multiculturel et binational, elle a rapidement identifié son désir de se construire par la découverte, mais aussi par la confrontation avec diverses pratiques culturelles rencontrées dans la sphère publique, souvent au hasard, allant spontanément jusqu’à se composer de nouvelles familles. 

Emeline Amétis est une artiste franco-caribéenne née à Villepinte (93) en 1992. Elle vit et travaille entre Arles et Paris.  

Après avoir passé quelques années à occuper un poste de journaliste au sein de différentes rédactions parisiennes, elle intègre l’École nationale supérieure de la photographie à Arles, dont elle sort diplômée avec les félicitations du jury en juin 2024.

Emeline Amétis est résidente 2024-2026 d’Ô Léonie et a participé à la première édition du mentorat de Gaze Magazine, avec le soutien de la Maison Européenne de la Photographie.

Au printemps 2025, elle a exposé sa série peyi manman dans le cadre du festival Circulation(s), au CENTQUATRE-Paris.  

Ismaël Bazri est né à Valence, en 1994. Il vit et travaille entre Paris et Marseille. 

Ismaël Bazri mène un travail photographique qui se concentre sur la coexistence du banal et du sacré, de l’urbain et du rural, du masculin et du féminin. Il pratique une photographie en couleur, spontanée. Imprégné par la photographie de mode contemporaine, il propose un regard vif sur le monde qui l’entoure, sans s’en extraire.

Sa pratique photographique est intuitive et conversationnelle – parfois mise en scène. Lié à son histoire et souvent impulsé par des événements médiatiques, le travail d’Ismaël Bazri interroge notre modèle de société en créant des rapprochements inattendus. Partiellement présentée sur des tapis de prière, la série Islam Goes to Holywood rassemble culture musulmane et culture populaire. 

Ismail Alaoui Fdili est un artiste et réalisateur marocain né en 1992 à Casablanca. Il vit et travaille entre Casablanca et Paris 

Après un DNAP en design d’objet à l’Isdat de Toulouse, il rejoint l’ENSAPC à Cergy où il obtient son DNSEP, avant de poursuivre une formation en cinéma au sein de l’école Kourtrajmé auprès de Ladj Ly. 

Sa pratique artistique interroge les effets du travail humain sur l’environnement naturel et social, en explorant les mécanismes économiques, les dynamiques de pouvoir et les formes contemporaines de précarité. 

Il a été accueilli en résidence aux Ateliers Médicis, à la Fondation Fiminco et à Artagon Pantin. Son travail a été présenté dans plusieurs institutions, notamment au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou ou encore à Lafayette Anticipations. 

Kenia Almaraz Murillo est une artiste née en 1994 à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie. Elle vit et travaille à Paris.

Kenia Almaraz Murillo crée des sculptures murales contemporaines qui explorent avec finesse des thèmes tels que l’héritage familial, l’identité diasporique et la cosmovision andine. Réalisées à la main dans son atelier parisien, les œuvres complexes de Kenia Almaraz Murillo intègrent des tissages en fils indigènes sud-américains avec des objets urbains tels que des pare-chocs de voiture et des phares de moto récupérés dans des casses parisiennes.

Kenia Almaraz Murillo est représentée par Waddington Custot, à Londres et Dubaï. 

Loïck Mfoundou est né à Paris en 1998. Il vit et travaille en région parisienne.  

Congolo-français, Loïck Mfoundou est issu d'une famille monoparentale et a été élevé dans le Val-d'Oise par son père, entre amour du sport et idéaux panafricains. 

Diplômé d'un DNSEP aux Beaux-Arts de Cergy en 2022, sa pratique artistique est pluridisciplinaire, s'étendant aux différents médiums tels que la photographie, la peinture, le collage, la vidéo et l'écriture. Il évoque dans son travail l'expérience du deuil, la découverte des émotions en tant que jeune homme noir et habitant de la banlieue, ainsi que la question de son identité et de sa place au sein d'un pays porteur d'une histoire coloniale lourde. 

Née en Namibie en 1998 d’une mère française et d’un père congolais, Maty Biayenda a grandi à Angoulême. Après une première formation aux Ateliers de Sèvres, elle a été diplômée en design textile et matériau de l’ENSAD Paris en 2023. Elle vit et travaille à Paris.  

Mêlant peintures sur toile ou sur bois, oeuvres sur papier, impressions sur mousseline, vidéos et installations, l’univers artistique de Maty Biayenda apparaît comme un kaléidoscope d’expérimentations esthétiques convoquant un ensemble de personnages, réels ou fictifs, et formant une déambulation enchanteresse entre imaginaire collectif et mémoire personnelle, où séduction et impertinence se jouent des codes sociaux, raciaux et de genre. 

Les figures fabuleuses évoquées par les travaux de Maty Biayenda semblent tout droit sorties de Paris is Burning, film emblématique retraçant la culture voguing des ballrooms new-yorkais des années 90. […] Elles participent à la construction d’une mythologie personnelle où se reflètent et se confrontent les expériences de vie de l’artiste. 

Nina Jayasuriya est née en 1996 à Paris. Elle vit et travaille entre Paris et le Sri Lanka. 

La pratique artistique de Nina Jayasuriya explore les usages du quotidien, la sacralité et les héritages personnels dans une élaboration continue de récits intimes et de mythologies domestiques. À travers des installations mêlant céramique, textile, objets détournés et matériaux récupérés, elle compose des environnements sensibles où se rejouent des tensions entre profane et sacré, tradition et mutation, soin et chaos. 

Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2023 avec les félicitations du jury, elle reçoit le Prix Sisley en 2024. Elle a récemment exposé dans plusieurs expositions collectives, dont Temps Z à la galerie Mennour (Paris, 2024), Ailleurs est ce rêve proche (…) au Magasin CNAC (Grenoble, 2023), et Autohistorias au Palais des Beaux-Arts (Paris, 2023).

Rakajoo est un artiste français né en 1986. Il vit et travaille à Aubervilliers.  

Rakajoo, qui signifie têtu en wolof, est repéré pour la première fois en 2008 à l’occasion de l’inauguration de la fresque monumentale de 300 m² qu’il vient de créer pour son club de boxe d’Aubervilliers.

Il réalise en décembre de la même année une exposition sur le thème du sport à la demande de la Fondation Jean-Luc Lagardère. Ce sera le point de départ de son parcours de peintre, qui le conduit à participer à diverses expositions collectives comme Boxe! Boxe! à la Fondation Blachère (2012), le festival 12x12 au Musée national de l’histoire de l’immigration (2015), Jusqu’ici tout va bien au Palais de Tokyo (2020) ou encore Transport commun pour la Collection d’art Société Générale (2021). 

Sarah Benslimane est née en 1997 à Besançon. Elle vit et travaille à Genève. 

Elle appartient à une génération d’artistes qui vivent leur vie sous l’égide d’Internet. Son oeuvre reflète le trop-plein d’informations, d’Histoire, d’images et de styles immédiatement disponibles au bout des doigts. Ses peintures sculpturales déjouent nos attentes du réel ; elles distribuent leurs indices au sein d’un puzzle anarchique qui ne cesse de se développer de manière exponentielle. Comme les programmes informatiques binaires, construits à partir de suites infinies de 1 et de 0, la promesse d’une clarté géométrique se révèle insaisissable.

Et pourtant, en se référant au Minimalisme pur et dur, comme à l’ironie du mouvement Néo-Géo, les peintures de Sarah Benslimane font voler en éclat les idées reçues de vulgarité, de douceur, de féminité et du moment présent. Elles créent un espace physique où la naïveté, la grossièreté, la plaisanterie et le sérieux coexistent en harmonie. 

Sarah Makharine est une artiste visuelle qui vit et travaille à Paris. À travers des installations immersives, elle intègre également le son comme élément narratif et sensoriel, renforçant ainsi l’impact émotionnel de ses œuvres. 

Son approche explore le corps humain comme un langage, un territoire à travers lequel interroger les identités, les rapports de genre et les constructions sociales. Chaque projet vise à déconstruire les stéréotypes et à rendre visibles des récits souvent relégués aux marges. 

Pluridisciplinaire, Sarah Makharine utilise aussi bien des techniques analogiques que numériques pour créer des œuvres qui dépassent la simple esthétique et engagent une réflexion à la fois politique et intime. La photographie devient alors un outil de lutte et de mémoire, une manière de questionner les normes et de redonner une voix à celles et ceux que l’on invisibilise. 

Dans l'œuvre de Solène Gün, la peau peut être rencontrée par des gouttes d'eau ou la lumière du soir ; des ombres de feuilles ou des pinceaux de vent. Ses images soigneusement composées semblent osciller entre sobriété et rêverie avec une chaleur indistincte.

Une sensibilité picturale aiguë à ce qu'elle décrit comme « la beauté innée des détails » est inséparable d'un engagement varié et continu avec son héritage culturel. Pour Solène Gün, l'identité devient le moyen d'une connexion intime avec le riche tissu culturel de son environnement.

Méticuleuses et attentives, ses observations minutieuses dégagent une poésie qui utilise à la fois l'éloquence des couleurs et la distribution changeante de la lumière. Qu'elle collabore avec des marques de luxe ou qu'elle expose à l'étranger, sa sensibilité poétique reste toujours présente.

Thomias Radin est né en 1993 aux Abymes, en Guadeloupe. Il obtient son DNAP (BFA) et son DNSEP (MFA) à l’Université de Rennes 2 en 2015 et 2018. L’artiste vit et travaille à Berlin.

Quel que soit le médium, la pratique de Thomias Radin repose sur un savoir incarné, forgé par son parcours en danse ainsi que par son enfance entre la Guadeloupe, île caribéenne, et la France métropolitaine. Pour Thomias Radin, les sujets noirs de ses peintures, sculptures, performances et films sont porteurs de mémoire et de mouvement.

Un mouvement qui raconte une histoire de profonde spiritualité, héritée, liée à des savoirs anciens, mais toujours vivante et en évolution. Cette importance accordée au mouvement va de pair avec une attention portée à la fluidité du sens et à la présence de l’intangible dans l’ensemble de sa pratique.

Wei Libo est né en 1994 à Lanzhou, en Chine. Il vit et travaille à Paris.

Il est diplômé de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2024, où il a étudié dans les ateliers de Petrit Halilaj, Alvaro Urbano et Tatiana Trouvé.

Wei Libo appartient à une génération de jeunes Chinois ruraux touchés par l'urbanisation rapide des années 1990. Dans son travail, il saisit la tension entre la tradition et la modernité, entre la mémoire et la réinvention. En mélangeant des matériaux naturels tels que le bois et la céramique avec des motifs autobiographiques et des références à la culture pop, il propose une critique incisive des bouleversements socio-économiques. Ces transformations redéfinissent l'identité et l'héritage culturel, nourrissant une réflexion sur les liens entre l'individu et son environnement.